En avril va se déployer un nouveau dispositif de test à faire soi-même pour savoir rapidement si l’on est ou pas positif à la Covid. Modalités d’utilisation, public visé… ce que l’on sait.
Un nouveau dispositif dans l’arsenal contre la Covid-19 : les autotests auxquels la Haute Autorité de Santé (HAS) a dit oui. Le 15 mars 2021, elle publiait un avis autorisant le recours au test antigénique sur prélèvement nasal.
Déjà utilisés en Grande-Bretagne et en Allemagne, ces dispositifs médicaux permettent de savoir en moins de 30 minutes, par un test très rapide si vous êtes ou non positif, infecté par le SARS-CoV-2. C’est un outil supplémentaire au moment même où l’épidémie de Covid-19 prend une vigueur inquiétante dans de nombreuses régions. Mais, cet autotest, comment marche-t-il et qui pourra l’utiliser? Où l’acheter et à quel prix? Ce que l’on sait avant son déploiement attendu en avril.
1/C’est quoi cet autotest ?
Le test antigénique par auto prélèvement nasal est un test rapide par prélèvement nasal que vous réalisez vous-même, à la maison, sans passer par un professionnel de santé. Ce test va permettre de repérer les personnes infectées qui passent sous le radar : par exemple, les personnes asymptomatiques non soumises aux tests PCR… qu’elles ne font pas puisqu’elles sont sans symptômes.
2/Ça marche comment ?
Vous introduisez un écouvillon dans vos narines pour faire un prélèvement peu profond – 3 ou 4 cm dans la cavité nasale en faisant « 5 rotations avant de le retirer », indique la HAS.
Moins invasif, et indolore comparé à un prélèvement nasopharyngé par test PCR, l’autotest vous donne aussi un résultat très rapidement. Pour cela, vous déposez sur le prélèvement de mucus recueilli via l’écouvillon quelques gouttes d’une solution liquide – un réactif – qui va détecter ou pas la présence de la Covid-19. Trente minutes après, vous avez le résultat : selon le nombre de traits qui apparaissent sur la bandelette, l’autotest vous indique si vous êtes positif ou pas.
3/Je suis positif, je fais quoi ?
Si vous êtes positif, vous devrez ensuite faire un test PCR pour confirmer votre autotest. Et bien sûr, vous vous isolez et prévenez votre entourage dans l’attente du résultat du test PCR qui confirmera ou infirmera votre résultat d’autotest. Le test PCR permettant aussi de « caractériser le variant en présence » précise la HAS.
4/C’est pour qui ?
Pas tout le monde dans l’immédiat puisque le ministère des Solidarités et de la Santé, suivant l’avis de la HAS indique que ces autotests seraient destinés aux personnes jeunes (15 ans et plus), et aux « personnes éloignées des systèmes de soins ».
Mais ces autotests devraient aussi être déployés vers un autre public prioritaire, celui qui est amené à travailler auprès de personnes fragiles : aidants, aides à domicile et personnes en contact fréquent avec des personnes fragiles.
Pour les personnes amenées à fréquenter de nombreuses personnes, cela signifie faire régulièrement un autotest, une à deux fois par semaine.
5/C’est pour quand ?
Le déploiement progressif des autotests va commencer en avril, de façon échelonnée et graduée, l’arrêté les autorisant devant être publié d’ici la fin mars. Les fabricants de tests doivent obtenir une dérogation de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ASNM) pour vendre ce dispositif médical.
6/Combien coûte un autotest ?
La facture peut vite monter car le prix moyen devrait se situer autour de 5 euros. Une prise en charge pour les publics prioritaires est à l’étude, comme le proposait d’ailleurs la HAS dans son avis du 15 mars: « en cas d’utilisation des autotests dans le cadre d’actions de dépistages médicaux, la HAS est favorable à la prise en charge par la collectivité des autotests dans ce contexte (par exemple, par mise à disposition d’autotests).
7/Où trouver un autotest ?
Les publics prioritaires pourront le trouver en pharmacie exclusivement puisque les supermarchés et les parapharmacies ne sont pas autorisées à les vendre.