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Booster les floraisons
Il n’y a pas de secret: sans taille, pas de belles floraisons. En effet, le plus souvent, ce sont les nouvelles pousses qui génèrent le plus de fleurs. Commencez à tailler les rosiers à floraison remontante, que vous aviez déjà raccourcis d’un bon tiers à l’automne dernier. Dans le cas contraire, éliminez d’abord le bois mort, puis coupez les branches juste au-dessus du troisième œil, en partant de la base. Chez les rosiers grimpants, raccourcissez à 15 cm les rameaux qui ont fleuri l’année passée.
Pour les clématites à floraison estivale, n’hésitez pas à couper une branche sur deux, à 50 cm du sol. Cela aura pour effet d’allonger la période de floraison. Dès que les bourgeons de la pivoine arbustive semblent gonfler, taillez-la en douceur. Eliminez le bois mort, abritant souvent des parasites, ainsi que les fines tiges à la base du pied. Terminez en raccourcissant l’extrémité des branches principales.
Soyez plus sévère avec votre buddleia, ou arbre à papillons, en coupant à la scie les branches de forte section. Les autres seront rabattues à 5cm au-dessus de leur départ, sur le tronc principal. Idem pour l’althéa, ou hibiscus rustique, qui mérite que vous coupiez toutes les tiges secondaires au-dessus du troisième, voire du deuxième bourgeon. Attendez cependant pour raccourcir à quatre ou cinq yeux les rameaux secondaires de votre glycine.
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Redynamiser les arbres
Certains arbustes, dont nombre de saules, d’osiers et de cornouillers à bois décoratif, ont une incroyable capacité à se régénérer. Produisant dans l’année de nouvelles pousses colorées qui peuvent vite dépasser 2mètres de long. Alors, n’ayez aucune hésitation à opérer une taille drastique.
Commencez par couper à ras de terre le bois mort et les rameaux qui dépérissent. Poursuivez en rabattant toutes les tiges au-dessus du troisième ou du quatrième œil, soit à environ 20 cm de leur base. La remontée de sève printanière stimulera d’ici peu la repousse. Pensez à garder les tiges coupées, elles serviront plus tard de tuteurs pour pois et haricots. Un arbre assez rustique, le paulownia, supporte aussi cette taille sévère appelée « recépage ». Une technique qui incite les jeunes sujets à produire quelques rejets aux feuilles beaucoup plus grandes, si prisées dans les jardins d’inspiration exotique.
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S’assurer de belles récoltes
Si le noisetier, le châtaignier, le noyer et le prunier se dispensent d’une intervention annuelle, la majorité des fruitiers réclament une taille adaptée pour bien fructifier. Les plus petits, comme le groseillier à grappes, doivent être allégés de leurs branches âgées de plus de trois ans. Pas de regrets, elles ne donneront plus.
Profitez-en pour aérer le cœur de la touffe en ne conservant qu’une dizaine de jeunes rameaux par pied. Rasez toutes les tiges ayant fructifié l’an passé des framboisiers non remontants. Ne gardez que les tiges bien vertes du mûrier sans épines, sans oublier de raccourcir les pousses latérales au-dessus du troisième œil. Pour renouveler les rameaux fructifères de la vigne, coupez net au-dessus du cinquième œil ou du troisième pour limiter la végétation.
Plus délicate, la taille du pêcher se fait en repérant les rameaux qui ont fructifié l’an dernier pour les couper en ne leur laissant que deux yeux. Les autres rameaux, dits de remplacement, seront simplement raccourcis, tout en veillant à ne pas endommager les bourgeons floraux. Taillez le poirier et le pommier en réduisant les rameaux qui partent des branches charpentières afin de favoriser les bourgeons à fruits.
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Rééquilibrer les contours
Les silhouettes dénudées des arbres et des arbustes se révèlent en hiver. C’est donc plus facile de repérer les branches chétives, trop longues ou mal placées, qui se croisent ou empiètent sur les plantes voisines. Profitez que ces végétaux soient au repos pour effectuer les tailles requises sans risque de coulée de sève.
Commencez toujours par éliminer les brindilles en fin de vie et le bois mort, d’une couleur différente des parties saines. Les arbustes mériteront de voir leur cœur aéré pour y laisser pénétrer la lumière. Ils y gagneront ainsi en floraison et en fructification.
C’est aussi maintenant qu’il faut redonner à une haie de charmes ou de hêtres, la hauteur et l’épaisseur voulues. Une taille pour le moins sévère qui ne s’opère que tous les trois ou cinq ans. Les topiaires en forme de cônes ou de colonne seront reprises de la même manière, en raccourcissant les rameaux secondaires.
Cependant, il est plus prudent d’attendre que les arbustes à floraison hivernale, tels l’hamamélis, la viorne, le jasmin et le chèvrefeuille d’hiver, soient totalement défleuris pour raccourcir leurs rameaux. L’hortensia, le caryoptéris, la potentille et le perovskia ne peuvent être taillés qu’au sortir de l’hiver. Un conseil : ne jetez pas vos précieux déchets de taille, mais broyez-les pour pailler vos massifs ou votre potager.
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Eviter la casse
Repérez les branches mortes des arbres et arbustes caducs, celles qui risquent de se casser ou qui sont dangereusement inclinées. Les plus petites à portée de main seront coupées avec un coupe-branches. Les plus hautes avec un échenilloir télescopique à tête inclinable, qui facilite les coupes en biais.
Pour les grosses sections, il faudra sortir la scie, la tronçonneuse ou même faire appel à un élagueur. Taillez en plusieurs portions jusqu’à atteindre une partie saine d’où repartiront vite de nouvelles pousses. Contrairement aux coupes droites, les coupes inclinées permettent à l’eau de pluie de ne pas stagner sur la plaie et donc à celle-ci de cicatriser plus vite.
Prenez toujours soin d’affûter les lames pour éviter les hachures de l’écorce et de désinfecter vos outils à l’alcool à 90°C contre la propagation des maladies et des champignons parasites.
• Nota
Savez-vous que la lune a aussi une influence sur la cicatrisation des plaies de taille? Pour cela, opérez en lune descendante, lorsque l’activité des plantes se concentre au niveau des racines. Et rappelons le bon sens: la taille s’effectue hors des périodes de gel, par temps sec et ensoleillé.