Le service des espaces verts fait donation de milliers de plants de pensées, primevères et de houx notamment lors d’opérations réparties dans toute la ville jusqu’au jeudi 17 novembre.
Des pensées comme s’il en pleuvait… Hier, l’esplanade Saint-Jean de Boulouris est transformée, l’espace d’une matinée, en paradis des botanistes (et des amateurs de plantes vertes). Dès huit heures du matin, une foule de retraités se massait devant le camion du service « espaces verts » de la mairie. Ces aînés s’étaient levés aux aurores pour recevoir leur butin : des milliers de plants de pensées blanches et pourpres, des primevères, pâquerettes, giroflées, mufliers et choux d’ornement gratuits… De quoi faire étinceler le regard de n’importe quel jardinier. Impatients, les citadins trépignaient, cagette en bois ou panier à la main, pestant contre les petits malins osant prendre leur place dans la file. «Il y a un monde fou, on n’arrête pas», confie Jean-Christophe Renard, employé des espaces verts de la Ville. Ces herbacés, cultivés sous serres municipales, étaient initialement destinés à décorer les ronds-points et plates-bandes de la commune. C’était sans compter l’arrêté préfectoral du 22 juillet et » la crise sécheresse » déclarée sur la zone de l’Argens, tous deux interdisant formellement « l’arrosage de pelouses, espaces verts et jardins » à toute heure de la journée. La décision, valable pour les collectivités comme pour les particuliers, a été prolongée jusqu’au 5 novembre inclus.
Adaptation au réchauffement climatique
« Nous n’avons pas la permission d’arroser ou de traiter ces végétaux avant mi-novembre, car nos produits sont à base de vapeur. Or, ces espèces demandent beaucoup d’eau et ne tiendront pas jusqu’à cette date », développe Jacques Genoux, conseiller municipal en charge des parcs et des jardins publics raphaëlois. « Les contribuables payent ces ornements dans leurs impôts locaux. Au lieu de les gâcher, il est naturel qu’ils leur reviennent. Certains Raphaëlois ont des puits et des systèmes de récupération d’eau plus écologiques qu’un arrosage automatique », poursuit-il. A titre d’exemple, Roselyne, présente au marché hier matin, était heureuse de faire partager ses méthodes de. jardinage innovantes. «J’ai installé des bâches pour récupérer l’eau de pluie et nourrir mon jardin, j’ai ajouté des graviers et les plantes grasses », détaille cette Raphaëloise. « Il est capital que nos villes et nous, citoyens, adaptions nos modes de consommation ». La municipalité, elle aussi, s’efforce d’anticiper. Nous avons constaté que même sans eau, certaines plantes avaient résisté jusqu’à début octobre : les zinnias, graminées, bégonias et pervenches par exemple », ajoute Christophe Renard, énumérant quelques variétés capables de survivre aux restrictions, ou aux futures pénuries. – Nous avons planté des rosiers plus économes en eau, des succulentes, des Agaves et des Aloe Vera. Mais nous cherchons activement trois jardiniers et stagiaires pour compléter notre équipe et proposer des idées d’adaptations au changement climatique », conclut Jacques Genoux.
Si vous avez manqué la première opération de distribution, sachez que de nouveaux points de distribution se tiendront ce matin (mardi 8 novembre 2022) à la place Pierre-Coullet jusqu’à 11 h 30, mais aussi les mercredis 9 et 16 novembre place Giannetti à Agay, les jeudis 10 et 17 novembre de 8 à 11 h 30 au bureau municipal de Valescure et à celui des Jardins de Diane de 14 à 16 h 30. Au centre culturel Georges-Ginesta, le service des espaces verts s’installera le mercredi 9 et le jeudi 10 novembre de 8 h 30 à 11 h 30 et de 14 à 16 h 30 et sur l’esplanade Boualam, monument de l’Armée d’Afrique : le jeudi 10 et mercredi 16 novembre de 8 h 30 à 11 h 30 et de 14 à 16 h 30.
ALEXANDRA MARILL – Var matin du mardi 8 novembre 2022.